La sécheresse dans le monde menace éleveurs et agriculteurs
Selon un rapport du groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), les risques liés aux incendies de forêt, aux phénomènes météorologiques extrêmes et aux espèces envahissantes seraient nettement plus élevés si le réchauffement climatique atteignait ne serait-ce que 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, que s'il restait limité à 1,5°C.
A titre d'exemple, à partir d'une hausse de 1,5°C, les vagues de chaleur devraient se généraliser. Mais avec 2°C de plus, des vagues de chaleur mortelles, comme celles qu'ont connu l'Inde et le Pakistan en 2015, pourraient se produire chaque année.
Dans le cas d'un réchauffement de 3°C, la surface de terres dévastées par des incendies chaque année doublerait en Méditerranée et serait multipliée par au moins six aux Etats-Unis, comme l'indique David Wallace-Wells, dans son livre «La Terre inhabitable» sur les effets du réchauffement climatique.
Et à 4°C, des zones entières d'Afrique, d'Australie et des Etats-Unis, ainsi qu'une partie de l'Amérique du Sud et de l'Asie deviendraient inhabitables à cause de la chaleur directe et de la désertification. La fonte des glaces provoquerait aussi des inondations et de nombreuse villes côtières seraient tout simplement englouties.
UN IMPACT SUR LA MORTALITE
Dans un monde plus chaud de 2°C, environ 61 millions de personnes supplémentaires seraient exposées à une grave sécheresse dans les zones urbaine, par rapport à un réchauffement de 1,5°C, indique le GIEC. A 3°C, l'Europe du Sud connaîtrait une sécheresse permanente et la durée de sécheresse moyenne serait rallongée de 19 mois en Amérique centrale et de 21 dans les Caraïbes. En Afrique du Nord, la durée serait prolongée de 60 mois, soit cinq ans.
Outre celle liée à la sécheresse, la hausse du réchauffement climatique pourrait accroître d'autres risques de mortalité : un réchauffement de 2 à 3°C augmenterait de 5 % le nombre d'habitants exposés au paludisme, soit 150 millions de personnes supplémentaires, selon le GIEC. A 4°C, il y aurait quasiment une famine mondiale par an et il pourrait y avoir une hausse de 9 % des décès liés à la chaleur, selon David Wallace-Wells.
Quant à la biodiversité, le nombre d'espèces menacées d'extinction augmenterait à chaque degré Celsius «gagné», selon une étude publiée dans la revue Sciences en 2015. Ainsi, avec une hausse de 2°C, ce sont 5,2 % des espèces qui seraient touchées, alors qu'en cas d'augmentation de 4,3°C, ce pourcentage serait multiplié par trois.
QUELLE HAUSSE LA PLUS PROBABLE ?
Une étude d'une équipe internationale de scientifiques, publiée dans Review of Geophysics, indique que la plage probable de hausse des températures est de 2,6°C à 3,9°C ou un peu plus. «C'est une nouvelle modérément bonne. Elle diminue la probabilité de certaines des estimations castastrophiques les plus élevées [...] Mais fondamentalement, cela signifie que nous devons faire plus pour limiter le changement climatique. Nous sommes loin d'être sur la bonne voie pour y parvenir», a déclaré Zeke Hausfather, l'un des auteurs, cité dans The Guardian.
Si cette étude rédigée par une douzaine d'experts dit vrai, l'objectif de l'accord de Paris de 2015 de contenir le réchauffement nettement en dessous de 2°C et si possible à 1,5°C ne serait donc pas tenu. En effet, les «contributions nationales» (NDC) actuelles auxquelles se sont engagés les pays afin de parvenir à cette limite, qui n'ont pas encore été révisées du fait de la pandémie, placent la planète sur la trajectoire d'un réchauffement de 3 à 4°C d'ici 2100, selon des experts de l'ONU.
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