La sécheresse inquiète fortement le Maroc.
Le Maroc est confronté à une sécheresse spectaculaire. La baisse des précipitation suscite une grande inquiétude chez les agriculteurs. Le pays est pourtant dépendant de son secteur agricole. Mais le secteur confronté par un déficit de pluies affreux, affectant toutes les ressources en eau. Les sols ont soifs, les champs sont secs, les agriculteurs sont stressés, le pays est asphyxié et l’économie est exsangue avec l’arrivée du coronavirus.
L'agriculture est un secteur clé de l’économie marocaine. Il est le premier contributeur au produit intérieur brut, prés de 14% devant le tourisme et l'industrie. Les retenues de barrages ont connu une baisse significative affectant dangereusement l’état des récoltes.
Les femmes dans l'oasis du Skoura, au sud-est du Maroc
La sécheresse, la hausse des températures et le réchauffement climatique ont entraîné l’assèchement des sols et impacté la récolte des céréales, des fruits et légumes. Cette situation ajoutée à la surexploitation des nappes phréatiques, à la baisse de la demande extérieure, à la mauvaise gestion de l'eau, à l'absence des systèmes d'irrigation durable et à la maladie au coronavirus renforcent l’inquiétude des éleveurs et agriculteurs.
En 2019, le pays avait enregistré ''une chute de la valeur ajouté agricole de 3 à 4%. Cette année, elle sera probablement de l'ordre de 5%,'', estime le Directeur du HCP, Haut-Commissariat au Plan, Ahmed Lahlimi.
Un agriculteur à Béni Mellal-Khenifra entrain de labourer la terre
Pour l’économie, cette chute constitue un frein au développement, même si pour 2020, le Centre Marocain de Conjoncture table sur une croissance de 1,5% contre 2,7 l'année dernière où l'impact de la sécheresse avait été relativement sèche avec une récolte de céréale plus faible que la moyenne. Comme on voit, d'année en année le pays s'enfonce dans la crise avec un stress hydrique élevé, selon différentes études agricoles.
Un champ entrain d’être cultivé par un tracteur
Pour la sécurité et la souveraineté alimentaire, le Maroc entend mettre tout en oeuvre pour répondre aux besoins les plus urgent en matière agricole, développer le secteur pour assurer aux 36 millions d'habitants l'autosuffisance alimentaire. Des programmes ambitieux pour l’économie du pays sont lancé par les autorités pour faire du secteur agricole un secteur émergent.
Le Maroc développe une agriculture intensive pour son économie
En janvier dernier, le pays a lancé un vaste programme d’approvisionnement en eau potable et d'irrigation pour 2020-2027 pour un portefeuille de 10,9 milliards d'euros.
En février 2020, le gouvernement a lancé un programme baptisé Génération Green 2020-2030 qui vise l’émergence d'une classe moyenne agricole rurale. Ce programme vient remplacer le Plan Maroc Vert lancé en avril 2018, mais ce plan n'a pas produit les résultats escomptés. Il y a aussi un autre programme appelé programme Intelak d'appui et de financement des entrepreneurs qui travaillent dans le monde rural.
Un champ marocain avec le programme de Génération green
Il y a 8 ans, en 2012, le Maroc occupait respectivement le 6e rang mondial, le 3e et le 4e en ce qui concerne les exportations d'agrumes, de tomates et d'olives de tables. Il occupe en ce moment la 10e place pour l'huile d'olives. Les principales productions agricoles du pays sont: les céréales (blé, orge, mais), le raisin, les légumes, les tomates, les olives, la betterave sucrière, la canne à sucre, les agrumes (oranges, clémentines) et l’élevage.
A noter que toutes les principales régions agricoles du Maroc (Doukkala, Gharb, Tadla, Loukkos et Moulouya) sont touchées par le phénomène de sécheresse.
La culture sous serre et le système d'irrigation au Maroc
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